l'UDF est il compatible avec le Modem?

J'ai trouvé l'article et le Farid parfaitement glauques. Il y a un commentaire que j'ai aimé :

"Mon cher Farid, vous oubliez un détail - et de taille : les statuts de l'UDF prévoient explicitement que tout cadre adhérant à un autre parti est démissionnaire de fait de l'UDF. Ceux qui ont rejoint le NC ou l'UMP ne font donc « plus partie de la maison » et n'avaient donc pas à être conviés.
Protester contre cette non-invitation sans préciser ce point de règlement, c'est faire de la désinformation.
Jean-Luc - samedi 14 juillet 2007 à 14:28"

Je me demandais si c'était notre Jean-Luc. Eh bien, oui. C'est lui.

Ce gus est à ignorer : il n'a pas été déclaré candidat MoDem de la septième circonscription de l'Oise dont je fais partie et personne je peux vous le dire le regrette.

Merci pour l'info, Halba. C'est une bonne nouvelle

sur e soutiens, le modem sous tension....

1ère partie

La difficile mise sous tension du MoDem [mercredi 25 juillet 2007]

Avec les municipales et les cantonales de 2008, le Mouvement démocrate de François Bayrou espère enfin exister politiquement. Le défi : rassembler les nombreux nouveaux adhérents, dont l’orientation politique est parfois différente de celle des vieilles troupes de l’UDF, décidées à ne pas perdre leur identité.
"On a traversé une période difficile mais on en sort", dit l’ancien député Gilles Artigues. Au MoDem, le moral s’améliore. Passées les législatives et leur scrutin majoritaire, François Bayrou a terminé son troisième tour de France, et organisé sept réunions régionales. "Il a pu livrer sa feuille de route", explique Gilles Artigues. Et répondre aux questions posées par ce mélange de militants, vieilles troupes de l’UDF et nouveaux adhérents du Mouvement démocrate. Ils étaient plusieurs centaines, comme le 7 juillet, à Castanet-Tolosan (Haute-Garonne), à questionner le leader centriste sur sa stratégie. À lui demander entre autres pourquoi il avait rendu public son vote du second tour contre Nicolas Sarkozy. Beaucoup de questions aussi "concernant l’avenir, les municipales notamment, et sur la capacité du MoDem à incarner les grandes problématiques du pays", ajoute Éric Azière, chargé des fédérations. Le mélange des cultures est parfois problématique. "Le grand défi, c’est l’organisation", reconnaît Gilles Artigues. Le seul débat : "Que va devenir l’UDF ? Et va-t-on réussir la fusion avec le MoDem ?"
UDF et/ou MoDem ?Didier Bariani, vice-président de l’UDF-MoDem en charge des questions statutaires, et Thierry Benoît, député estampillé UDF-MoDem (lire "Trois questions à..."), ont fait part de leur crainte de voir se dissoudre l’identité UDF. "Sa disparition nous poserait des problèmes vis-à-vis de notre électorat de droite modérée. Et il n’est pas question de se retrouver dans un parti d’opposition malgré soi", nous explique Didier Bariani. Avant de se faire menaçant : "François Bayrou mesure peut-être mal la détermination de ceux qui posent le problème..." Gilles Artigues répond que, quoi qu’il advienne lors des congrès de fin d’année - mi-septembre pour l’UDF, et novembre pour le congrès fondateur du MoDem -, "il faut respecter les UDF qui sont restés fidèles depuis 2002. Thierry Benoît fait partie de ceux qui décideront, comme tous, de manière démocratique, s’ils veulent ou non la fusion avec le MoDem." "Thierry Benoît est l’incarnation de la synthèse entre l’UDF et le MoDem puisqu’il a été élu face à une candidate UMP venant de l’UDF, dit Éric Azière. Qu’il veuille conserver sa part d’UDF vient de sa problématique locale." Ne pas oublier que les tensions restent vives : le 12 juillet, François Bayrou réunissait le bureau politique de l’UDF, qui continuera d’exister, en attendant le congrès fondateur du MoDem. Sur les 530 membres qui le composent, 80 n’avaient pas reçu leur convocation. Ils ont été tout simplement... radiés, pour avoir soutenu le Nouveau Centre. "On n’allait pas aller dérouler le tapis rouge à ceux qui ont fait campagne contre nous !" s’étrangle Gilles Artigues. Problème : ce n’était pas le cas de tous (lire encadré ci-contre).
Problèmes d’organisationNe pas trop orienter la ligne, pour ne faire fuir personne : "Au niveau national, la difficulté va être de lier l’ensemble, c’est pourquoi nous allons écrire la charte d’éthique et de valeurs, explique Gilles Artigues, on se rendra compte que les UDF et les MoDem pensent la même chose." S’ils pensent la même chose, c’est qu’ils pensent quelque chose... "Le MoDem est un parti qui doit marcher sur ses deux jambes, le centre droit et le centre gauche", rappelle Corinne Lepage. Lier les nouveaux adhérents, avec "leur virginité en politique, chauds bouillants, qui venaient de partout : de gauche, de droite, voire pour quelques-uns d’extrême gauche et d’extrême droite", selon Éric Azière. Sans oublier la composante écolo, qui, selon Corinne Lepage, "pèse massivement dans le programme". "Je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, il y a des problèmes de démarrage, dit l’ancienne ministre de l’Environnement. L’UDF est contente de voir arriver un grand nombre de nouveaux adhérents, mais fâchée de devoir partager avec de nouvelles formations comme la nôtre." La logique est unitaire, François Bayrou ne veut en aucun cas une fédération de partis. "Plus on fractionne l’identité et moins on a d’identité", avait-il répondu à une adhérente de Lozère, lors d’une réunion. "L’expérience montre qu’avoir plusieurs chapelles est source de divisions", dit Gilles Artigues. L’équipe dirigeante a longtemps gardé secrets les fichiers répertoriant les nouveaux adhérents, pour ne pas hâter l’organisation, et leur laisser le temps de s’imprégner d’une nouvelle culture MoDem. "François Bayrou a voulu préserver ce qu’il y avait d’authentique chez eux, explique Éric Azière. Il a aussi fait ces tours de France pour demander aux troupes de l’UDF de faire preuve d’ouverture dans la mise en place de cette nouvelle force politique."

L’espoir des municipalesL’enjeu est de taille : enfin exister politiquement. Éric Azière note "une certaine impatience à voir se fondre toutes ces bonnes volontés dans des listes sur le plan local. On y a vu des messages d’espoir. Aux municipales, nous pourrons avoir de l’influence, voire être décisifs quasiment partout !" Corinne Lepage reconnaît que la constitution des listes est parfois difficile, dans certaines villes : "Cela constituera mes devoirs de vacances !" "La priorité, c’est le millier de villes de plus de 10 000 habitants, explique Gilles Artigues. Nos candidats seront libres de faire des accords, sur un contrat local ; il y a beaucoup de gens fréquentables : être libre ce n’est pas être solitaire." Même les bédouins peuvent en avoir assez du désert...
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2ème partie

Trois questions à... Thierry Benoît
Thierry Benoît est député (UDF-MoDem) d’Ille-et-Vilaine.
Quel jugement portez-vous aujourd’hui sur le MoDem ?J’ai fait une campagne UDF, j’ai donc été élu député UDF. François Bayrou est lui dans une démarche de création d’un parti, à laquelle je reste attentif. Mais l’application pratique de cette théorie du ni droite, ni gauche, d’indépendance à tout prix, atteint vite ses limites. Et je prends pour exemple mon cas personnel : je me retrouve dans la minorité du conseil général d’Ille-et-Vilaine face à un exécutif de gauche et dans la minorité à l’Assemblée nationale face à un exécutif de droite.
Une réunification est-elle encore possible avec les anciens UDF du Nouveau Centre ?Ce n’est pas impensable. Il existe un groupe UDF-centristes au Sénat et au Parlement européen. Je souhaite que tout le monde puisse se parler à nouveau car selon moi, tous ces élus sont de même sensibilité politique et ont vocation à se rassembler. Il faut amorcer cet été une phase de réconciliation. Tous les élus suffisamment ouverts et qui croient dur comme fer dans les valeurs humanistes de l’UDF, dans la démocratie chrétienne, pourraient accueillir cette réflexion de manière favorable. Et le MoDem peut rester un laboratoire d’idées pour émettre des propositions.
Si cette réconciliation s’avérait impossible, quelle sera votre position ? Je me poserai la question quand le MoDem verra le jour, s’il voit le jour. Est-ce qu’il me permettra de penser et de fonctionner au centre droit ? Il faut être patient, voir quels seront les statuts, le projet et les alliances possibles. En tout cas, il est impossible de continuer comme aujourd’hui. Je ne suis pas fait pour évoluer seul dans mon coin, j’aime travailler au sein d’un groupe.
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Dernière partie

Les militants entre enthousiasme et exigence
"Sur 70 000 promesses d’adhésion, il y a eu près de 51 000 concrétisations, c’est bien plus que ce que l’on espérait..." Chargé des fédérations et des adhésions au MoDem, Éric Azière peut se montrer satisfait puisque jamais l’UDF - qui affichait officiellement 31 000 adhérents avant la présidentielle - n’avait atteint un tel niveau. Et l’enthousiasme militant ne s’est pas émoussé au fil des déconvenues de François Bayrou, si l’on en croit Jean-Yves de Chaisemartin, président des Jeunes UDF : "Il s’est transformé en une grande volonté d’organisation. C’est comme un cachet d’aspirine : au début, c’est l’effervescence, ça pétille, et après, c’est efficace". Pour preuve, le MoDem "va se doter rapidement d’une structure " jeunes " spécifique", poursuit-il.
Plus mesurée, Quitterie Delmas, grande animatrice de la blogosphère et soutien actif de François Bayrou sur le web, souligne que "les nouveaux militants sont venus grâce au message de renouvellement de François Bayrou et ils sont aujourd’hui en attente : il y en a beaucoup qui pourraient partir, au moindre accroc éthique ou à la moindre décision arbitraire". Comme par exemple - si l’on en croit les nombreuses réactions courroucées sur son blog - celle qui a touché directement la jeune femme, privée au dernier moment d’investiture pour les législatives à Paris. Encore plus étonnant, Quitterie Delmas vient d’apprendre incidemment qu’elle faisait partie des 80 exclus du bureau politique de l’UDF. "Tout devrait rentrer dans l’ordre", affirme la jeune femme alors qu’à ce sujet, Gilles Artigues concède qu’il y a eu "un ou deux loupés"...
Statuts et financement, le grand imbroglio
Rien n’est simple au MoDem. Pas encore né officiellement, le parti lancé par François Bayrou ne devrait pas pouvoir bénéficier de financement public en son nom propre.
3,8 millions d’euros. C’est, selon Michel Mercier, président du groupe centriste au Sénat et chargé des questions de trésorerie à l’UDF, le montant du financement public auquel peut prétendre, au vu des résultats enregistrés lors des législatives, l’UDF-MoDem. Ou plutôt l’UDF tout court. Car pour pouvoir bénéficier de cette manne, "il fallait déposer avant le 4 mai au ministère de l’Intérieur les listes des partis politiques et des associations de financement", explique Michel Mercier. Or, selon Didier Bariani, François Bayrou a bien créé une association de financement et déposé des statuts, mais... le 9 mai. Le MoDem ne peut donc légalement percevoir que le produit de ses adhésions, le financement public étant pour l’heure versé à l’association nationale de financement de l’UDF. Un argument de poids pour ceux qui, comme le conseiller de Paris (lire ci-dessus), voient d’un très mauvais œil l’absorption de l’UDF par le MoDem, envisagée par François Bayrou. Didier Bariani ne se fait d’ailleurs pas prier pour pointer l’actuelle fragilité du MoDem. "Il n’a ni cadre statutaire, ni réglementation. Seule une déclaration de principe du conseil national prononcée le 10 mai dit que l’UDF appelle à sa constitution. Or, estime Didier Bariani, ce n’est pas un élément de droit, mais un élément de fait politique." Selon lui, les statuts du MoDem déposés par François Bayrou - "un copié-collé de ceux de l’UDF", dit-il - l’ont été "à titre conservatoire, ne sont pas appelés à vivre et visent simplement à ce que personne ne puisse s’attribuer ce nom". Quoi qu’il en soit, la question devra être réglée avant le congrès constitutif du MoDem, prévu en fin d’année. Le plus tôt serait le mieux pour Didier Bariani, qui n’hésite pas à affirmer que "si François Bayrou entend différer l’affaire, le débat ne pourrait que prendre une tonalité exacerbée". D’autant que "derrière ces questions de statuts, se trouve celle du positionnement politique...
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Ils ont oublié le couteau entre les dents pour les nouveaux arrivants