Alliance Orange
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| L'avenir du MODEM | |
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Auteur | Message |
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oie gasconne Orange pulpeuse
Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: L'avenir du MODEM Lun 21 Mai - 22:31 | |
| J'ouvre un post consacré aux analyses de Daniel Riot; des analyses de très grande qualité intellectuelle. Bien entendu, je l'invite à venir lui-même nous rejoindre s'il lui reste un peu de temps. C'est un peu long (trois posts) mais vraiment, ça vaut le coup.
"Quelle « refondation » pour le PS ? (source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24602) Si vous souhaitez une social-démocratie moderne à la française, passez par le centre: La gauche est trop maladroite... Et le PS n’a jamais été social-démocrate. Poids du passé et pesanteurs de l’ère d’Epinay et de la période Gribouille... Si vous souhaitez une social-démocratie moderne à la française, passez par le centre : La gauche est trop maladroite... Et le PS n’a jamais été social-démocrate. Poids du passé et pesanteurs de l’ère d’Epinay et de la période Gribouille... "Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire. (Jean Jaurès) REFONDATION : le mot à la mode ! « L’appel » à l’ordre du jour ! Pour Libération, pour le Nouvel Observateur, pour les mille et un cercles de réflexions (ou réseaux d’influences) qui parcourent le PS ou gravitent autour. Refondation du PS, refondation de LA gauche, refondation DES gauches, refondation de l’écologie politique (et des politiques écologiques), refondation de la social-démocratie, refondation de l’antilibéralisme, refondations communistes, citoyenne, sociale, sociétale, philosophiques... Qu’est-ce que c’est une « refondation » ? Un renouvellement, une rénovation, une redéfinition, une « modernisation », une évolution, une réinvention, une « révolution » ?... Pourquoi ne parle-t-on pas de refondement ? Ce serait plus fondamental, peut-être...« Quand les hommes ne peuvent pas changer les choses, ils changent les mots », constatait Jean Jaurès. Mais d’abord, qu’est-ce que la gauche, ou que sont les gauches ? Et qu’est-ce que le PS, surtout, en dehors des clichés sur la gauche-caviar que Joffrin avait si bien décryptée en prédisant son échec aux présidentielles alors que les supporters étaient aveuglés par des sondages trompeurs ou jouaient les Gribouilles ? La question posée dès la fin du premier septennat de Mitterrand a été reposée après chacune des défaites du parti de la rose au poing et de ses alliés. Mais elle reste sans réponse digne de ce nom. Ce pourrait être intellectuellement passionnant : la question vaut toujours plus que la réponse, mais politiquement dramatique. Parce que les questions soulevées sont rarement les bonnes. « Le courage, disait Jaurès, c’est de chercher la vérité et de la dire ». Les hiérarques du PS passent leur temps à l’esquiver et à la taire, cette vérité : cela leur permet de durer, « drapés dans leur arrogance technocratique » (comme le dit depuis longtemps Kouchner)[1], vautrés dans leur paresse devant une société et un monde qui bouge trop vite pour eux, comme paralysés par une frilosité intellectuelle « provoquée par une sorte d’arthrose cérébrale chronique » et obsédés comme les notables de jadis par un carriérisme qui les coupe de ce « peuple » dont ils se réclament... | |
| | | oie gasconne Orange pulpeuse
Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Riot suite Lun 21 Mai - 22:32 | |
| Quelques constats parmi d’autres : La gauche est toujours demeurée minoritaire au premier tour des présidentielles (36,5% en 2007) depuis que cette élection existe. La gauche vient de perdre sa troisième présidentielle consécutive. Et elle n’a eu qu’un président se recommandant d’elle sur les six de la Ve République. Les succès électoraux de second ordre gagnés par la gauche (régionales et européennes pour ne citer qu les deux dernières) ne se sont traduits ni par des renouvellements générationnels ni par des élus plus représentatifs de la société « plurielle » Depuis 1992, l’électorat dit « populaire » ne vote plus majoritairement à gauche... Les analyses faites jusqu’à présent de la défaite de Ségolène Royal ne sont que superficielles, partielles, partiales, minées par des calculs personnels, égotistes et tactiques, et surtout empreinte d’une hypocrisie généralisée qui fait honte à voir. Les législatives servent de prétexte à refouler les diagnostics et les règlments de compte. C’est fou comme le PS, qui n’est que l’héritier de la SFIO (relookée par Mitterrand) mais qui est devenu trop archaïque pour être bien intégré dans l’union des partis socialistes européens, est vraiment prisonnier de sa culture patrimoniale !
Il faut remonter au congrès du Globe, en 1905. J’en ai relu la « déclaration de principes » fondatrice. Elle reste au cœur du fonctionnement bureaucratique de ce « parti » qui se voulait « de classe » et uni face « aux fractions politiques bourgeoises » : l’appareil domine tout, contrôle tout, y compris les élus qui ont des « mandats impératifs » et « ne peuvent engager le parti sans son assentiment ». Silence dans les rangs ! Un bon militant est un militant obéissant. Et un élu, un porte-voix de la « ligne » officielle. Cela stimule les imaginations et la créativité, bien sûr...
La règle des « synthèses », compromis entre « révolutionnaires « et « réformistes », entre « courants », entre « tendances » remonte au discours de Jaurès au congrès de Toulouse en 1908 . « Nous n’acceptons pas qu’on oppose l’action d’aujourd’hui à l’action d’après-demain, nous n’acceptons pas qu’on oppose l’esprit révolutionnaire et l’action réformatrice du parti. Nous disons que, dans un parti vraiment et profondément socialiste, l’esprit révolutionnaire réel est en proportion de l’action réformatrice efficace et que l’action réformatrice efficace est en proportion de la vigueur même de la pensée et de l’esprit révolutionnaires. » Un beau discours. De référence. A condition que l’esprit soit vraiment révolutionnaire et que l’action soit réellement réformiste.
Le syndrome de l’Union de la gauche remonte bien sûr au congrès de Tours, en 1920... Les communistes l’emportent (3208 voix) et choisissent la IIIe Internationale. Vive Lénine ! La minorité (1022 voix) refuse de confondre « communisme » et « socialisme » Mais la référence marxiste est verrouillée et la « lutte des classes » scellée dans le marbre ! « Restons des frères qu’aura séparés une querelle cruelle, mais une querelle de famille, et qu’un foyer commun pourra encore réunir », lancera Léon Blum...
D’où la difficulté pour les socialistes français de faire cet « aggiornamento », cette rupture avec le marxisme, cette reconnaissance du capitalisme et de l’économie de marché, cette orientation « sociale-démocrate » qu’ont la plupart des partis socialistes européens depuis longtemps (depuis 1959 par le SPD, par exemple)
Aujourd’hui encore, le PS malgré ses virages réalistes, malgré Epinay, malgré les négociations de Mitterrand avec les eurocommunistes du type Berlinger (haï par Marchais), malgré « l’Union de la gauche » et le « programme commun » et malgré la chute du Mur et l’implosion de l’Empire soviétique n’a réussi ni un Bad Godesberg digne de ce nom ni un « congrès de Tour » à l’envers...
Et personne n’ a réussi a faire du Parti socialiste une force sociale-démocrate... Malgré des chefs de file et des maîtres à penser d’envergure : Rocard, Delors et quelques autres, tous coupés dans leurs élans.
Depuis 1971, le PS vivait sur la lancée d’Epinay... sans tenir compte d’une donnée fondamentale : la voie Mitterrand a été un choix stratégique, et non idéologique... « Epinay est mort » ont lancé quelques leaders socialistes après la troisième défaite consécutive de la gauche aux présidentielles. C’est une parenthèse qui se referme, en effet. Mais il fallait jouer les autruches pour ne pas voir que cette parenthèse s’est refermée avant même la mort de Mitterrand !
La stratégie d’union de la gauche de Mitterrand était doublement stratégique : pour la prise du pouvoir (ce sera fait dix ans plus tard) et pour l’écrasement du PC. Le pouvoir a été perdu mais le PC est devenu un groupuscule qui gère un héritage en lambeaux, seulement sauvé financièrement par quelques bastions et un groupe parlementaire qui va être difficile à sauvegarder.
Cette parenthèse Epinay refermée (en dépit des idées passéistes de quelques socialistes, des élucubrations de Voynet, de l’esprit de parti archéo-réactionnaire de Marie-George Buffet et de quelques utopistes plus « gauchos » que de gauche), que reste-t-il du PS ?
La Cctadelle Solférino demeure puissante, grâce aux régions, à quelques grandes villes et à un groupe parlementaire qui sera en partie sauvé. Il s’agit d’une machine à propulser ou à briser des carrières, à distribuer des « places », à répartir des « fonctions », à nouer des « réseaux », et ... à user l’énergie des militants. A coups de synthèses vides de sens, de manœuvres internes, de guerres des chefs... « N’ayant pas la force d’agir, ils dissertent », ironiserait Jaurès."Est dirigeant celui qui accepte de prendre les risques que les dirigés ne veulent pas prendre". Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Ségolène Royal dans son échec a eu tout de même une réussite : réduire le déficit d’enthousiasme qui ne cessait de se creuser depuis la mort de Mitterrand et surtout depuis le gouvernement puis l’échec de Jospin dans les rangs de gauche. Mais ce résultat ne vient que d’elle. De sa personnalité. De son habileté (quoi qu’on en dise) et de la puissance que donne une grande ambition. Et c’est contre les « éléphants » du parti. qu’elle a fait passer, selon la formule admirative de BHL, "un frisson nouveau dans la vieille musique socialiste"
En revanche, elle n’a pas su ou pu (malgré BHL, Orsenna et quelques autres) combler le déficit intellectuel et culturel de la gauche. Parce qu’elle a confondu communication et réflexion quand Sarkozy a su, grâce à son entourage, à sa « plume » et à son habile « dir’cab », trouver des cervelles à presser, dans l’ombre de ses paillettes.
Or, le premier atout de la "gauche "depuis le XIXe siècle, c’était la force de penser, ses « machines à penser ». Mitterrand le lettré le savait, et savait s’en servir. Jospin, Hollande, Royal n’ont pas su en tirer parti.
La première défaite du PS est intellectuelle, en effet. Parce que le parti dans sa sclérose neuronale n’a pas su bien lire les Castoriadis, Legendre, Edgar Morin, Rosenvalon, Milosz, Patocka, de Bibo, tous ces « esprits d’Europe » qui auraient dû constituer la farine de leur pain. Trop de parisianisme, chez les caciques du PS. Trop de superficialité. Et trop de cécité face aux évolutions sociétale en profondeur.
« En France, la gauche a beaucoup de mal à admettre ce que le reste de la gauche en Europe a parfaitement compris : la logique de choix individuel est maintenant un trait dominant de nos sociétés qu’il ne faut pas occulter, mais au contraire comprendre pour y apporter des réponses de gauche. En France, la réflexion du Parti socialiste sur les mutations de nos sociétés est à peu près au niveau zéro », note dans Libération Marc Lazar.
D’où la seconde défaite de la gauche en général et du PS en particulier : une défaite d’ordre sociologique. Marc Lazar, qui est professeur des universités, historien et politiste, et directeur de l’Ecole doctorale de Sciences-Po, écrit avec pertinence, toujours dans Libération :
« Regardez la composition des partis : les membres du secteur public au sens large représentent 62,3 % des délégués du 33e congrès du PCF en 2006, 64% des délégués du congrès de la LCR en 2003 et 71 % des délégués du PS du congrès de Grenoble en 2000. » Cela explique bien des choses... Notamment la cassure entre ces partis et des Français qui n’ont pas et les avantages et les servitudes qu’impliquent les services publics. Et qui ont d’autres exigences et d’autres sources d’insécurité.
Ces deux défaites ont été amplifiées par une troisième, d’ordre culturel. Héritage du passé. Nous retrouvons ici les faiblesses structurelles du socialisme à la française évoquées précédemment...
Je fais encore référence à Marc Lazar : « Le poids de la culture du conflit, de l’affrontement et de la radicalité, qui vient de loin : la scène primitive se joue avec la Révolution française et se véhicule sur plus de deux siècles. Certes, de nos jours, les Français dits de gauche ne veulent pas la révolution, mais ils sont attachés à l’idée que ce qui compte, c’est le choc et la rupture. »
D’où l’idée militante que la gauche doit être « dure » face à ses « ennemis », à commencer par les « social-traitres » et les « centristes ». Qu’est-ce qu’il a pris, Bayrou, avant le premier tour !
D’où la soif de diabolisation de tout ce que l’on condamne ou combat. Sarkozy a su en profiter, d’ailleurs...
D’où le primat de la trilogie des « anti » : l’anticapitalisme rebaptisé antilibéralisme, l’anti-impérialisme nommé aujourd’hui antimondialisation et l’antifascisme qui, à force de faire voir du fascisme en tout et pour tout ou presque, dévalorise et banalise les vrais signes de fascisation des esprits.
D’où encore et peut-être un complexe des « petits bourgeois » du PS (des gauches caviar, cassoulet ou bio) qui, depuis la fin de l’ère Mitterrand, sont comme prisonniers de pensées réflexes qui les dépassent.
Jacques Julliard l’a écrit depuis longtemps (dans le « Choix de Pascal »[2], par exemple). Il le redit dans le dernier numéro du Nouvel Obs. « L’extrême gauche a exercé une hégémonie quasi absolue sur la gauche de gouvernement... Qu’il s’agisse d’insécurité, de chômage, d’immigration, de fiscalité, de moeurs, voire d’écologie, la gauche ne s’appartient plus à elle-même : l’alignement sur le plus-disant est la règle ». Et, ajouterai-je, sur l’Europe... Dommage de l’avoir oubliée cette Europe, cher Jacques Julliard !
Avec son échec, le PS de Ségolène paye en effet en partie la facture des dérives subies ou orchestrées (par Fabius et quelques autres notamment) au moment de la campagne référendaire sur le traité portant Constitution pour l’Union européenne.
Quel délire et quel déluge de contre vérités, de mensonges, d’escroqueries intellectuelles, de désinformations systématiques savamment distillées par des « scientifiques » d’Attac, de Copernic et de quelques cercles d’économistes prisonniers de schémas doctrinaires aux prémisses et aux conclusions fausses ! Un vrai défoulement de bêtise au nom de l’intelligence !
Un défoulement qui continue ! Sans pudeur, sans retenue, sans conscience.
Voir, ce soir, à la télé, Clémentine Autain, si pétillante d’intelligence, si jeune et si passéiste, parler encore de « victoire » des antilibéraux en parlant de la victoire du Non à l’Union, a un côté démentiel ! Le Pen aussi a crié victoire et, lui, il avait raison : les conséquences du Non font son affaire comme elles font l’affaire des souverainistes de tous poils et des hypercapitalistes ! Quel gâchis intellectuel !
Et ne parlons pas de ce crime contre les valeurs et le sens, donc contre l’intelligence, commis en transformant le mot « libéral » en un gros mot ! Ou de l’affreux néologisme « altermondialiste » : avez-vous rencontré un citoyen du tiers-monde se dire « altermondialiste » ? Les « alter-européens » ont été des anti-européens ou des partisans d’une Europe altérée. Où est-il l’Internationalisme prolétarien ? La rhétorique est un art... trompeur.
Le PS et la gauche ont été (et demeurent) « à gauche du bon sens » note Julliard. « Il ne s’agit pas de plaire aux électeurs mais de complaire à Bové, à Besancenot et consors. Ceux-ci ont compris ce mécanisme mental de soumission et ne cessent de faire monter les enchères.(...). Cette politique sous influence ne cesse de faire monter les enchères ». Jusqu’à l’absurde !
Or, dans l’absurde, la gauche y est bel et bien, PS en tête : « Plus d’union de la gauche puisqu’il n’y a plus personne avec qui s’unir. Plus de substitut gauchiste parce que les gauchistes se sont totalement déconsidérés par leur irréalisme, leurs divisions et leurs magouilles bureaucratiques », souligne Jacques Julliard ! Résultats ? Un grand vide d’idées et un grand désarroi. C’est « l’identité socialiste » qu’il faut reconstruire. Mais sur quelle base et comment ?
Au centre (si l’on ose dire) de cet « esprit de refondation », trois aspirations contradictoires ou plutôt antagonistes :
*Celle d’une social-démocratie moderne (il est temps !) menée par DSK et souhaitée (paraît-il) par Ségolène Royal... sous une forme différente bien sûr ! Ils appellent cela « le socialisme du réel » : formule entachée d’une ambiguïté historique quand on songe à ce qu’a donné le « socialisme réel ».
* Celle d’une « vraie » gauche (ce qui sous-entend qu’il en existe une fausse) qui reste en rupture avec le capitalisme, qui puisse s’entendre avec « l’ultragauche », « la gauche de la gauche ». Utopie quand tu nous tiens ! Jules Guesde revient !
* Celle d’un grand mouvement de la gauche ou des gauches, annoncé par Hollande qui prétend pouvoir faire une sorte de programme commun du « centre » à l’ultragauche « altermondialiste », voire au-delà... De Schuman à Trotski ! Plus que plurielle, davantage qu"arc-en-ciel"...Voilà qui est manque pas d’ambition. Tours à l’envers, enfin ? Il ne manque pas d’air, Hollande. Mais c’est l’aire de ce jeu qui va lui manquer, et au centre et à gauche de la gauche. Au sein du PS même... | |
| | | oie gasconne Orange pulpeuse
Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Riot (Fin) Lun 21 Mai - 22:33 | |
| Jacques Julliard a sans doute raison dans un de ses constats : un PS social-démocrate est un mirage... Ce projet, estime-t-il, est « une phase aujourd’hui dépassée de l’évolution des idées sociales. La social-démocratie, telle qu’elle a existé dns l’Europe centrale et septentrionale, reposait sur deux piliers : l’Etat-providence et l’alliance étroite entre un parti socialiste dominant et un puissant mouvement syndical unifié. Trop tard ! L’Etat-providence est en crise et le mouvement syndical français est faible et divisé. Pour longtemps encore, on peut le craindre »
J’ajouterai qu’il faut avoir une culture de démocratie sociale que la « social-bureaucratie » du PS n’a pas et le courage de faire des choix dictés par des constats de réalité dont le PS pour l’heure est dépourvu. J’ajouterai encore qu’il importe d’avoir surtout une grille de valeurs qui dépasse les clichés en usage dans les discours socialistes. Le socialisme français a à démontrer qu’il peut redevenir un humanisme en action et non plus seulement « un parti à partir duquel on peut faire carrière ». Quelle révolution interne !
Julliard ouvre des horizons d’espérance en parlant de « socialisme de marché ». Belle expression. « Il devra se préoccuper autant de la production des richesses que de leur distribution ». Beau programme. Mais n’est-ce pas là la vocation même de toute action politique ?
Plus je réfléchis à cette crise d’identité, de programme, d’idées, d’alliance, de leadership du PS, plus je me dis que l’avenir des valeurs généreuses de la gauche passe par un vrai centre. Un centre qui ressemble à ce que tente de mettre sur pied la « Révolution Bayrou ». Un centre jusqu’ici si méprisé par une gauche prisonnière de ses dogmes, et par une droite qui le considère toujours comme un strapontin, une force d’appoint, une réserve de valets... Un centre où l’on sait que seule la fraternité peut permettre de concilier liberté et égalité. Un centre qui remette l’économie au service de l’Homme. Un centre qui, surtout nous permettrait d’en finir avec de fausses alternances politiciennes et avec ce côté hémiplégique de notre vie politique...
Mais là, je m’égare : on va croire que je n’ai fait cette analyse sur le PS que pour plaider en faveur d’une « social-économie » et une « démocratie sociale » qui auraient pu et aurait dû (sans la cécité suicidaire socialiste) refonder l’ensemble de la vie politique française. Mais rien n’est perdu : « C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source », disait Jaurès...
[1] « Le premier qui dit la vérité » (Laffont, 2002)
[2] Ed.de Brouwer (2003) | |
| | | juju41 Orange sanguine
Nombre de messages : 2450 Age : 70 Localisation : loir et cher Blois Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mar 22 Mai - 17:05 | |
| voici un long article du monde qui raconte dans le détail les divers temps de la campagne de Bayrou, les défections des bédouins et la création du MD (3 pages) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-913349,0.html
on comprend mieux ce qui s'est passé! | |
| | | Jean-Luc Orange sanguine
Nombre de messages : 1374 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mar 22 Mai - 18:46 | |
| Bayrou les a déçus en refusant de voter Sarko.
Nous, il nous aurait déçus s'il l'avait fait.
Il y avait donc déjà divergence d'interprétation de la position centriste dès avant le premier tour. | |
| | | juju41 Orange sanguine
Nombre de messages : 2450 Age : 70 Localisation : loir et cher Blois Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mar 22 Mai - 18:49 | |
| j'aime bien l'expression " en ce moment, les députés c'est comme les gnous, ils cherchent le point d'eau!" | |
| | | Jean-Luc Orange sanguine
Nombre de messages : 1374 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mar 22 Mai - 19:11 | |
| Mais à la différence de celui qu'ils ont abandonné, le point d'eau qu'ils ont trouvé grouille de crocodiles... | |
| | | rpvaldez Eplucheur attentif
Nombre de messages : 888 Age : 55 Localisation : Val de Marne - 94 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mar 22 Mai - 22:55 | |
| Dans le même ordre d'idées. Quel logiciel pour le Modem ? : http://www.liberation.fr/rebonds/255249.FR.php | |
| | | Musette # Orange sanguine
Nombre de messages : 1179 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mer 23 Mai - 0:55 | |
| J'aime autant l'article que la très grande majorité des commentaires.
Comme l'un d'eux, je trouve dommage que Libé ait tant craché sur FB avant le 1er tour... Mais maintenant, il construit. Avec nous.
J'ai adoré le "vive François Bayrou, le Don Quichotte de la politique" | |
| | | Roubay Pur Jus
Nombre de messages : 111 Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mer 23 Mai - 9:43 | |
| une petite citation
Un curé dit à un rabbin: ''notre communauté vient de s'enrichir d'un de vos membres'' le rabbin répond ''la notre vient de se purifier'' (ne voir aucun aspect religieux) | |
| | | PapyJC_78 Orange sanguine
Nombre de messages : 314 Age : 80 Localisation : Triel sur Seine 78 Date d'inscription : 29/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 28 Mai - 10:48 | |
| L'analyse de la situation par C. Barbier (Express) 28/05/2007 http://www.lexpress.fr/idees/debats/dossier/editobarbier/dossier.asp?ida=457740 | |
| | | juju41 Orange sanguine
Nombre de messages : 2450 Age : 70 Localisation : loir et cher Blois Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 28 Mai - 10:58 | |
| l'enfer ou le Paradis , quoi! | |
| | | PapyJC_78 Orange sanguine
Nombre de messages : 314 Age : 80 Localisation : Triel sur Seine 78 Date d'inscription : 29/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 28 Mai - 11:21 | |
| Tout à fait juju, expressif ton smiley ! | |
| | | Musette # Orange sanguine
Nombre de messages : 1179 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 28 Mai - 11:28 | |
| Je la trouve interessanate, cette analyse mais il oublie quelque chose : nous.
FB est tétu, nous aussi, et nous sommes tous plein d'espoir
À supposer que le ps se reconstitue, il faudrait qu'il le fasse vite. Il n'est pas parti pour. Et pendant que le ps se reconstitue, la "majorité présidentielle" a tout son temps pour pondre des mesures impopulaires. La Franchise en est une. La machoire risque de s'ouvrir tantôt à droite, tantot à gauche. Je n'ai rien contre le slalum. | |
| | | juju41 Orange sanguine
Nombre de messages : 2450 Age : 70 Localisation : loir et cher Blois Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 28 Mai - 11:33 | |
| moi non plus | |
| | | pierre34 Orange sanguine
Nombre de messages : 400 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mer 30 Mai - 10:32 | |
| Associated Press le 30/05/2007 09h13 Pour François Bayrou, le combat des législatives "n'est pas facile" La campagne pour les législatives est "un combat qui n'est pas facile", a reconnu mercredi le fondateur du Mouvement démocrate (MoDem) François Bayrou, pour qui le mode de scrutin est destiné à "laminer" les petits partis.
"C'est un combat qui n'est pas facile parce que (...) la loi électorale est une loi absolument injuste", a déploré sur RTL l'ancien candidat centriste à la présidentielle. "C'est un mode de scrutin qui est fait pour laminer ce qui n'est pas les deux grands partis", a-t-il ajouté, alors qu'"on a besoin de pluralisme".
"Le grand enjeu de cette élection, c'est d'avoir à l'Assemblée nationale des députés d'un mouvement politique libre, capables de dire oui quand les choses vont dans le bon sens et capables de dire non quand elles sont mal inspirées", a jugé le leader du centre, qui a pris nettement ses distances avec l'UMP.
Alors que la grande majorité des parlementaires de l'UDF ont choisi de rallier la majorité présidentielle en fondant le Nouveau centre, François Bayrou a refusé d'avancer un pronostic sur le nombre de députés qu'il espère pouvoir faire élire sous l'étiquette du MoDem. AP
Mon commentaire : Quand même il le savait ! Ce qu'il ne savait peut-être pas c'est la défection de son ancien groupe. | |
| | | Musette # Orange sanguine
Nombre de messages : 1179 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Mer 30 Mai - 10:51 | |
| Il n'avait certainement pas imaginé la défection de ses bédouins, et encore moins leur attitude à vomir maintenant.
J'aurais préféré qu'il ne donne aucune indication de vote entre les deux tours, à notre intention, parce que les autres auraient probablement été quand-même à la soupe. Le seul avantage que j'y vois c'est que personne ne puisse dire désormais que Bayrou est de droite. Comme il n'est pas non plus de gauche, il est bien central. | |
| | | pierre34 Orange sanguine
Nombre de messages : 400 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 19:07 | |
| Anne-Marie Comparini est bien lucide !
Reuters le 11/06/2007 17h35 MoDem-Sarnez ne donne pas de consigne, Comparini analyse l'échec PARIS, 11 juin (Reuters) - Marielle de Sarnez, candidate du Mouvement Démocrate éliminée au premier tour des élections législatives dans le XIVe arrondissement de Paris, a fait savoir lundi qu'elle ne donnerait pas de consigne de vote pour le second tour.
Dans un entretien à paraître mardi dans La Croix, une autre fidèle de François Bayrou éliminée au premier tour, l'ex-députée UDF du Rhône Anne-Marie Comparini, ne donne elle non plus aucune consigne pour l'instant et invite le MoDem à rester au centre.
"Les électeurs qui ont choisi les candidats du Mouvement Démocrate l'ont fait parce que nous étions indépendants et responsables. Je les considère, eux aussi, comme responsables et indépendants. Je ne leur donnerai pas de consigne de vote pour le deuxième tour", écrit Marielle de Sarnez dans un communiqué.
L'ancienne directrice de campagne de François Bayrou invite ses électeurs à choisir en fonction de deux critères : "la personnalité des candidats et la défense du pluralisme".
La députée européenne a recueilli dimanche 18,37% des suffrages. Le deuxième tour opposera dans sa circonscription l'UMP Nicole Guedj au député vert sortant Yves Cochet.
Pour Anne-Marie Comparini, créditée de 17,37% des voix dimanche, le Mouvement démocrate paie le prix de la scission de l'UDF, qui comptait 29 élus dans l'Assemblée sortante.
Le prochain hémicycle, largement dominé par l'UMP selon les estimations, ne devrait compter au maximum que quatre députés du MoDem et une vingtaine issus du Nouveau Centre, créé par des députés centristes ralliés à Nicolas Sarkozy.
"Face à une majorité en béton, il n'y a pas de dialogue possible", estime Anne-Marie Comparini dans La Croix avant d'émettre l'espoir que Nicolas Sakozy pensera "à introduire une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin des législatives".
"La scission de notre parti a donné une impression de faiblesse. Pour l'éviter, il aurait peut-être fallu davantage rassurer nos amis, tentés par la majorité présidentiele, sur notre intention de ne pas pencher à gauche", analyse l'ex-députée.
A ses yeux, le MoDem "ne doit pas être un culbuto qui tombe un jour à gauche, un jour à droite. Il doit rester fermement au centre, c'est ce que les électeurs veulent"./EP | |
| | | Halba60 Orange sanguine
Nombre de messages : 239 Age : 48 Localisation : Oise Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 19:10 | |
| Tout à fait d'accord avec elle : on deviendra alors une force centrale | |
| | | PapyJC_78 Orange sanguine
Nombre de messages : 314 Age : 80 Localisation : Triel sur Seine 78 Date d'inscription : 29/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 19:32 | |
| Bravo et Merci à ces femmes qui, elles, manifestent clairement leur attachement à leurs idées. C'est avec de telles personnes que nous pourront construire un vrai nouveau parti politique. | |
| | | juju41 Orange sanguine
Nombre de messages : 2450 Age : 70 Localisation : loir et cher Blois Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 19:39 | |
| vu sur le forum officielle site www.bayrou.fr est le site web de la campagne présidentiel de Francois bayrou. Il vit encore aujourd'hui car il est devenu un rendez vous de beaucoup de blogeur/internaute.
le site www.udf.org est le site web de l'UDF, c'est sans doute ce site qui devriendra le site officiel du Mouvement Démocrate.
Aujourd'hui nous sommes dans une phase transitoire, le MODEM sera un rassemblement officiel lors de nos assises du mois de Novembre.
Voila, nous sommes encore en phase transitoire qui prendra fin en Novembre.//
Novembre! ça me semble bien tard pour des assises, avec les municipales en mars! | |
| | | pierre34 Orange sanguine
Nombre de messages : 400 Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 19:47 | |
| A regardez C dans l'air ce soir à 22H30 pour redonner le moral à ceux qui n'auraient pas suivi à 18H. Barbier et Cayrol vont surprendre plus d'un. Leurs explications sont convainquantes ! Vive le MoDem et FB | |
| | | Musette # Orange sanguine
Nombre de messages : 1179 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 19:54 | |
| Merci 1000 fois, Pierre. Je l'ai noté avec une alarme pour ne pas oublier. | |
| | | Bipbip Orange sanguine
Nombre de messages : 725 Age : 55 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 20:59 | |
| Octobre les municipales, ils ne les avanceront pas, il reste des travaux à finir un peu partout. Et leurs élus ne voudront pas. C'est un scrutin où le caractère local l'emporte sur l'aspect national, donc une vague bleue n'est pas du tout évidente : ils veulent se donner le temps de faire campagne. Bon, c'est mon avis, je n'ai pas d'infos. Je n'exclue pas le fait que je puisse me planter lamentablement. | |
| | | sriv Pur Jus
Nombre de messages : 89 Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Re: L'avenir du MODEM Lun 11 Juin - 21:30 | |
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| Sujet: Re: L'avenir du MODEM | |
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