A lire en cliquant ici:
http://blog.ouest-france.fr/index.php/?2007/05/14/244-la-musique-particuliere-de-francois-bayrou
Sinon, plus bas:
La musique particulière de François Bayrou
Par Didier PILLET, lundi 14 mai 2007
L’insistance mise à dénoncer la création du Mouvement Démocrate comme le fruit âcre d’un projet personnel, les visées de François Bayrou sur l’Élysée, est suspecte. Les vives critiques que son combat suscite visent l’homme, mais n’est-ce pas plutôt parce qu’il est porteur d’idées qui dérangent ?
François Bayrou a animé la majeure partie de la campagne présidentielle et il reste, à l’heure où le nouveau président de la République s’installe à l’Élysée, au centre de la vie politique. Pas moyen de l’en déloger. Question d’habileté, d’opportunisme, de maîtrise du jeu de la communication, peut-on lire et entendre. Bon ou mauvais procès ? Pour en juger il faut écouter ce que dit et propose le futur ex-président de l’UDF.
En réalité, son discours n’a pas varié. La gauche et la droite ne suffisent plus à résumer la vie politique française qui se doit de traiter un certain nombre de questions majeures sur lesquelles il serait nécessaire, plaide-t-il, d’agir dans l’union nationale. Exemples types : les banlieues, l’université, la recherche, la réforme de l’État et la décentralisation, la lutte contre le réchauffement climatique, la résorption de la dette publique.
Il est incontestable que toutes ces questions constituent d’immenses chantiers. Il y a là du travail pour des années et sans doute le nouveau pouvoir va-t-il s’y coller. Pour autant François Bayrou pense que la musique particulière qu’il fait entendre peut encore nourrir la réflexion collective et le débat public. Et il parle d’une vie politique nationale qui serait organisée non pas autour de dogmes et d’images du passé mais des réponses à apporter aux problèmes de la société d’aujourd’hui et de demain.
S’il se trompe de « stratégie », comme l’a prétendu Jean-Louis Bourlanges, personne d’autre que lui-même et ceux qu’il entraîne dans son combat n’aura à en pâtir. Mais s’il a raison, alors sans doute la société lui sera-t-elle reconnaissante d’avoir levé le couvercle de la marmite des sujets tabous et fait véritablement existe le pluralisme politique. Aurait-on parlé de la dette si François Bayrou n’avait pas mis le sujet sur la table ? Non, bien sûr, puisque les deux grands partis n’avaient objectivement aucun intérêt à aborder un problème qu’ils ont successivement résolu de la même mauvais manière. Voilà pourquoi, bien au-delà du cercle des quelque sept millions de personnes lui ayant directement manifesté de l’intérêt, on est aujourd’hui avide d’entendre ce que proposent les candidats qui porteront les couleurs du Mouvement démocrate dans la campagne des législatives.
(c) Pillet / Ouest France [citez explicitement la source si vous reproduisez!]
+
Pierre Guillery (http://www.pierreguillery.com)