Je viens de découvrir le discours de DSK devant le conseil national du PS (http://www.socialetdemocrate.com/2007/05/dominique_strau.html)
Très intéressant. En gros, trois raisons :
1. absence de rénovation du discours et de prise sur le réel
2. absence de renouvellement des cadres du parti
La troisième raison, je vous la livrais au lendemain du second tour, est simple : le PS est devenu un parti de notables voire de monarques locaux. Tous les principaux dirigeants ont désormais des citadelles dont le pouvoir et les moyens financiers ont été considérablement renforcés depuis quelques années. Ils ont finalement le pouvoir de l'action au quotidien. Certains sont là depuis plus de 20 ans. Nnous en avons quelques uns dans la région toulousaine particulièrement dignes dans le registre !
extrait de son discours :
"Je finis d’un mot : il y a évidemment un scénario noir. Il ne faut pas faire semblant de ne pas l’avoir à l’esprit, chacun d’entre nous le redoute, veut le rejeter, sait que nous sommes capables de le rejeter, mais c’est qu’il existe le scénario noir. Le scénario noir, c’est un scénario où le Parti, petit à petit, devient la SFIO, grande puissance locale, grande impuissance nationale, et où finalement, se replient les uns et les autres sur ce qu’on fait fonctionner : les régions, les départements, les villes, et on trouve que ce n’est pas si mal. C’est trop compliqué de gérer les problèmes centraux, il y a trop de difficultés, trop de contradictions, on va laisser la droite le faire. Et on laisse la droite le faire une fois, deux fois, trois fois, et puis jamais, on ne retrouve le pouvoir national. Les Britanniques, ça leur a pris vingt-trois ans avant d’arriver à mettre Thatcher et Major dehors. Ce risque-là, il existe, c’est un PS qui devient petit à petit la SFIO, et une SFIO qui petit à petit devient ce qu’est le PC, c’est-à-dire une grande culture, une grande histoire, une grande référence, mais un astre mort dans la politique. Et cela, aucun de ceux qui sont ici n’en veut évidemment."