MONTPELLIER, 7 mai 2007 (AFP) - 19h48
Georges Frêche (ex-PS) pour la constitution d'"un grand parti démocrate"
Le président (ex-PS, divers-gauche) de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a plaidé lundi pour la constitution d'un "grand parti démocrate" en France, "en réunissant les socialistes et le parti que François Bayrou est en train de constituer". "Aujourd'hui, faire un parti social-démocrate, c'est rétro, c'est terminé. Il faut franchir deux marches d'un coup, passer de la situation actuelle qui est complètement obsolète d'un parti de militants à l'ancienne, type 19ème siècle, à un parti de supporteurs à l'américaine, que les adhésions à 20 euros ont commencé à esquisser", a indiqué M. Frêche à propos du PS, dans une déclaration à l'AFP. François Bayrou dont l'électorat "s'est écartelé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy", doit "franchir le Rubicon, clarifier ses positions, savoir s'il est dans la majorité ou dans l'opposition", a poursuivi M. Frêche. "Ou Bayrou suit ses députés et on lui donnera un ministère et l'aventure sera terminée, ou il constitue vraiment son Mouvement démocrate" et alors le PS (...) "qui n'a une chance de faire un bon score aux élections législatives que s'il propose une majorité de gouvernement cohérente, devrait lui proposer une alliance aux élections législatives", a encore jugé M. Frêche. "S'il n'y a pas d'alliance sérieuse entre Royal et Bayrou, alors Sarkozy a déjà gagné les législatives (...)", a-t-il dit, estimant qu'"il reste une chance sur trois d'inverser le mouvement. Mais ceci implique des gestes forts et rapides: une alliance avec un programme de gouvernement et un désistement réciproque au second tour entre le Mouvement démocrate et le PS", a précisé Georges Frêche. Jugeant que Ségolène Royal a fait "la meilleure campagne possible dans des conditions très difficiles" mais "n'a pas présenté de programme", M. Frêche a estimé que "c'est un miracle qu'elle soit arrivée à 47% (46,94%, ndlr) dans ces conditions". "En plus, elle a fait davantage déplacer les lignes en proposant l'alliance au mouvement de Bayrou, plus fait avancer le PS en trois semaines que celui-ci ne l'avait fait en 30 ans", a ajouté M. Frêche. "Pendant que Sarkozy réunifiait la droite (...), Ségolène Royal elle, dirigeait une gauche formée de gosses sortis d'une école maternelle, qui se chamaillaient entre eux et qui n'ont fait semblant d'être d'accord que quatre mois avant, il était trop tard", a-t-il encore fait valoir . Georges Frêche a été exclu fin janvier du PS pour des propos jugés racistes. Le 14 novembre 2006, il avait regretté que l'équipe de France de football compte "neuf blacks sur onze" alors que, selon lui, "la normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre".
D'accord pour un grand parti démocrate, mais sans lui !