L'ouverture politique à gauche se poursuit avec Michel Rocard
PARIS (Reuters) - Le comité chargé d'organiser la concertation sur la revalorisation du métier d'enseignant sera placé "sous la haute autorité" de l'ancien premier ministre spécialiste Michel Rocard, écrit le journal Le Monde sur son site internet.
Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, devrait commenter "le symbole que constitue l'acceptation par M. Rocard de se porter caution de cette concertation, promise par Nicolas Sarkozy lors de la campagne électorale, lors de sa conférence de presse de rentrée mercredi", dit le quotidien.
Après l'entrée au gouvernement de Bernard Kouchner, Eric Besson, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Marie Bockel et Fadela Amara, ou la mission de réflexion et de prospective sur la place de la France et de l'Europe dans le monde confiée le 2 juillet à l'ex-ministre des affaires étrangères socialiste Hubert Védrine, le chef de l'Etat "peut exciper d'un nouvel exemple de sa politique d'ouverture à la gauche", ajoute Le Monde.
Michel Rocard avait souligné la semaine dernière que "le PS français n'est plus pour un paquet d'années en situation de gouverner".
Il expliquait qu'il prendrait la parole devant l'université d'été des Gracques - groupe de hauts fonctionnaires de gauche ayant appelé à un rapprochement entre le PS et l'UDF - parce que, "dans la déshérence de la gauche française, il faut des lieux où on pense et cela ne peut pas être dans les partis".
Le Parti socialiste "est né en 1905 sur une ambiguà¯té qui n'a jamais été levée : il ne sait toujours pas s'il doit accepter l'économie de marché ou s'il veut tout casser", affirmait Michel Rocard.