Florilège des 1ere réactions du nouveau GV

Reuters le 18/05/2007 12h06
RÉACTIONS à la nomination du gouvernement de François Fillon
PARIS, 18 mai (Reuters) - Voici des réactions à la nomination vendredi du gouvernement dirigé par François Fillon.


JEAN-MARC AYRAULT, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, dans un communiqué :

"La composition de ce gouvernement s'inscrit dans la continuité des années Chirac. De gros effets de communication pour masquer une simple rotation ou le retour d'anciens ministres aux postes clés. L'ouverture se limite à une personnalité sans frontières, à un haut fonctionnaire, et à un débauchage individuel dont les pouvoirs sont soigneusement placés sous tutelle directe de l'Elysée.

Les Français ne trouveront pas le renouveau dans cet avatar de changement".


CLAUDE BARTOLONE, député PS, sur LCI :

"On continue dans l'Etat spectacle. C'est un parallèle que l'on peut établir avec le festival de Cannes. Depuis 48 heures on a eu la bande annonce du film de Sarkozy : la jeunesse, l'amour, l'émotion. Aujourd'hui, les acteurs, quelques nouveaux pour masquer le retour de l'Etat RPR, les traîtres qui sont toujours nécessaires dans un film à suspense. Mais les Français ne se laisseront pas avoir, ils savent très bien qu'après la bande annonce, il y a la réalité".


NAJET BELKACEM, ex-porte-parole de Ségolène Royal, sur LCI :

"Le président Sarkozy a accepté de s'ouvrir à des hommes de sensibilités différentes mais pas à leurs idées. On peut difficilement le croire sur sa sincérité.

De nombreuses positions seront totalement inconciliables entre des gens comme Bernard Kouchner et le programme dont M. Sarkozy a déjà dit qu'il serait entièrement, totalement et exclusivement appliqué par son gouvernement.

Je crains que ces ministres qui ont accepté de jouer le jeu ne soient que des pantins au service d'une politique qu'ils ont combattue".


JEAN-MARIE LE PEN, président du Front national, sur France Info :

"Ce gouvernement répond à une recette bien connue, celle de la macédoine".


PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS, dans un communiqué :

"L'ouverture annoncée avec fracas par Nicolas Sarkozy, et tambourinée depuis plusieurs jours dans la presse, apparaît pour ce qu'elle est : un simple rideau de fumée destiné à faire oublier l'essentiel, une équipe gouvernementale à l'image de la droite dure et décomplexée incarnée par le nouveau président de la République.

Derrière un marketing habile, se dessine une équipe resserrée et déterminée à appliquer coûte que coûte une politique extrêmement régressive, avec comme feuille de route le programme ultra-libéral du candidat de l'UMP".


NOEL MAMÈRE, député Verts de la Gironde, sur France Info :

"C'est pas un gouvernement de la rupture, c'est un gouvernement de la continuité. Vous avez parmi les ministres les plus importants, tous ceux qui ont déjà participé aux gouvernements de Villepin et de Raffarin.

Les ministres d'ouverture sont tous dans des (...) domaines réservés du président de la République. C'est donc une ouverture qui est extrêmement étroite et qui ressemble plus à du 'real-débauchage'.

Jusqu'à nouvel ordre, le président de la République avait la haute main sur la défense et sur les affaires étrangères et comme par hasard les ministres dit d'ouverture sont nommés dans ces secteurs-là. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles et j'espère qu'ils vont se réveiller à l'occasion des législatives.

C'est un gouvernement-vitrine, avant les législatives".


ALAIN KRIVINE, porte-parole de la LCR, sur France Info :

"Au-delà de la poudre aux yeux médiatique avec tous ces ralliements qui sont annoncés, ce qui domine c'est qu'on a une équipe de gens qui sont corps et âme dévoués à Sarkozy pour mener une politique réactionnaire".


PATRICK OLLIER (UMP), président de l'Assemblée nationale, dans un communiqué :

"Ouverture, parité, efficacité tel se présente ce premier gouvernement du président Nicolas Sarkozy. Je salue cette équipe resserrée derrière François Fillon composée de personnalités jeunes, compétentes et déterminée. Je souhaite que ces signes forts, actes de respect des engagements pris, conduisent les Français à être cohérents aux élections législatives. Il faut maintenant une majorité soudée et unie pour soutenir l'action de ce gouvernement et voter dans les plus brefs délais les réformes promises par Nicolas Sarkozy. Ceci est notre priorité".


Et sur LCI :

"Les engagements sont respectés. Le gouvernement est resserré. L'ouverture est réalisée dans des conditions tout à fait satisfaisantes. La parité est respectée et les personnes choisies sont connues pour leur efficacité et leur combativité.


BERNARD ACCOYER, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, dans un communiqué :

"Salue la nomination d'un gouvernement d'action, d'ouverture et de réforme autour de François Fillon. Composé de ministres d'expérience et de nouveaux talents, ce gouvernement a tous les atouts pour répondre aux attentes des Français.

Pour la première fois la parité est strictement respectée au niveau des ministres, comme l'avait indiqué le président de la République lors de sa campagne.

Les missions confiées aux nouveaux ministres indiquent clairement que la priorité sera donnée à la réforme et à la modernisation de l'Etat pour plus d'efficacité au service des Français".


ROGER KAROUTCHI, nouveau secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, sur France Info :

"C'est un gouvernement tout à fait conforme à ce qu'avait annoncé le chef de l'Etat, qui respecte la parité. Un gouvernement d'ouverture (...) avec des centristes, avec des gens originaires de gauche, l'essentiel étant qu'ils soient tous décidés à travailler ensemble".

"C'est une belle première présentation en attendant le complément les secrétaires d'Etat qui arriveront après les élections législatives".


La CGT, dans un communiqué :

"La forte concentration des pouvoirs autour du président de la République et de son cabinet paraît se confirmer en consacrant une présidentialisation de fait sans contre-pouvoirs nouveaux.

L'organisation 'resserrée' du gouvernement annonce une réorganisation administrative des services de l'Etat qui n'a fait pour le moment l'objet d'aucune concertation.

On peut s'interroger sur le découpage du ministère de l'Economie et des Finances et la création d'un 'ministère des Comptes publics'. De même, on peut avoir quelques inquiétudes sur l'éclatement des ministères sociaux. Qui va prendre le dessus ? La logique financière ou les besoins sociaux et la stratégie de développement de l'emploi et de la production?"


La CFE-CGC, dans un communiqué:

"La CFE-CGC souligne la volonté d'associer étroitement économie et emploi, la bonne marche de l'une favorisant l'autre en quantité et en qualité.

Toutefois, la CFE-CGC rappelle sa volonté de voir les Français travailler tous et travailler mieux. Des conditions de travail équilibrées et saines sont un facteur de motivation et de compétitivité des entreprises".


UPA (Union professionnelle artisanale), dans un communiqué :

"L'UPA salue le choix qui a été fait de rationaliser l'organisation gouvernementale. La réduction du nombre de ministères traduit une volonté d'efficacité et répond à la nécessité de faire des économies budgétaires.

L'UPA invite d'ores et déjà le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement à prendre appui sur les 900.000 entreprises artisanales françaises pour développer des politiques favorables à la croissance et à la création d'emploi"./JBV/EPI/EP

L'UPA va peut-être demander au GV de pouvoir embaucher 2 salariés, sans charges sociales, sauf 10% pour la retraite.
Si sarko veut 5% de chomeurs, pas plus en 2012, c'est ce qu'il lui reste à faire.

Merci pour cette compilation de réactions, on retrouve les clivages habituels, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il n'y pas grande "rupture" en effet. Ce n'est pas la première fois que la "rupture" annoncée à grands renforts médatiques passe à la trappe non plus... cf 2006/14 janvier, là ça aura été plus rapide discours 16 mai/18 mai !

Reuters le 18/05/2007 14h22
RÉACTIONS syndicales à la nomination du gouvernement Fillon
PARIS, 18 mai (Reuters) - Voici des réactions dans les milieux syndicaux et associatifs à la nomination vendredi du gouvernement dirigé par François Fillon.


La CGT, dans un communiqué :

"La forte concentration des pouvoirs autour du président de la République et de son cabinet paraît se confirmer en consacrant une présidentialisation de fait sans contre-pouvoirs nouveaux.

L'organisation 'resserrée' du gouvernement annonce une réorganisation administrative des services de l'Etat qui n'a fait pour le moment l'objet d'aucune concertation.

On peut s'interroger sur le découpage du ministère de l'Economie et des Finances et la création d'un 'ministère des Comptes publics'. De même, on peut avoir quelques inquiétudes sur l'éclatement des ministères sociaux. Qui va prendre le dessus ? La logique financière ou les besoins sociaux et la stratégie de développement de l'emploi et de la production?"


La CFDT dans un communiqué:

"Le respect de la parité, une première à ce niveau de l'Etat, doit tout d'abord être salué. La CFDT accueille très favorablement la création d'un ministère d'Etat de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durable".

De même, la CFDT "se félicite de la création d'un Haut commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté" et juge que "la connexion de l'Emploi et de l'Economie peut aller dans le bon sens si elle traduit la volonté de mettre le développement économique au service de l'emploi."

Mais pour la centrale syndicale, "cette nouvelle configuration du gouvernement, plus resserrée, appelle des précisions afin d'en mesurer les effets sur la condutite de l'action publique."


La CFE-CGC, dans un communiqué:

"La CFE-CGC souligne la volonté d'associer étroitement économie et emploi, la bonne marche de l'une favorisant l'autre en quantité et en qualité.

Toutefois, la CFE-CGC rappelle sa volonté de voir les Français travailler tous et travailler mieux. Des conditions de travail équilibrées et saines sont un facteur de motivation et de compétitivité des entreprises".


NICOLAS HULOT, président de la Fondation Nicolas Hulot, sur France Info :

"Au moins là, on est en situation de pouvoir travailler et on aborde les choses d'une manière sérieuse en mettant en relation tous les partenaires sociaux, économiques, les ONG. L'Ecologie, ce défi-là qui est une réalité scientifique, sort de son ghetto.

Voilà au moins une démonstration que dans notre société quelque chose a bougé. Un gouvernement de droite qui en fait une priorité, c'est important parce que c'était plus naturel, probablement, comme préoccupation à gauche. C'est bien de ramener dans ce périmètre-là des gens qui en étaient éloignés".


L'UPA (Union professionnelle artisanale), dans un communiqué :

"L'UPA salue le choix qui a été fait de rationaliser l'organisation gouvernementale. La réduction du nombre de ministères traduit une volonté d'efficacité et répond à la nécessité de faire des économies budgétaires.

L'UPA invite d'ores et déjà le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement à prendre appui sur les 900.000 entreprises artisanales françaises pour développer des politiques favorables à la croissance et à la création d'emploi".


La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), dans un communiqué :

"La Licra se félicite de la nomination comme ministre des Affaires étrangères de Bernard Kouchner, promoteur du droit d'ingérence humanitaire et ardent défenseur des droits de l'homme.

La Licra espère que le nouveau ministre fera sans attendre entendre la voix de la France à propos de la tragédie du Darfour et qu'il utilisera tous les moyens de la diplomatie pour faire pression sur le gouvernement de Khartoum et sur ses alliés chinois, afin de mettre fin au premier génocide du XXIe siècle.

Au nom du droit d'ingérence humanitaire, comme il le fit au Kosovo, Bernard Kouchner devra, si cela s'avère nécessaire, soutenir auprès de l'Onu, l'envoi d'une force d'interposition." /JBV/EPI/EP/GB