Azouz Begag, ancien ministre du gouvernement de Dominique de Villepin, est venu assister à la création du Mouvement démocrate, ce matin, à la Mutualité à Paris. Farouche opposant à Nicolas Sarkozy, l’ex-ministre délégué à la Promotion et à l’Egalité des chances, qui a soutenu le candidat centriste à l’élection présidentielle, poursuit son engagement auprès de François Bayrou. Il confie au Point.fr ses espoirs dans ce nouveau parti.
Lepoint.fr : Comment vivez-vous la création du parti UDF-Mouvement démocrate qui vient d’être votée à la quasi-unanimité ?
Azouz Begag : Il souffle aujourd’hui un vent de démocratie sur la Mutualité. François Bayrou a réussi son pari de rassembler à la fois des personnalités et des militants de différents bords politiques. Depuis dimanche, le ciel est plombé de gros nuages, mais bien heureusement, François Bayrou apporte un peu de sa lumière.
Quel avenir prédisez-vous au Mouvement démocrate ?
Je lui souhaite le meilleur. Forte des 6,8 millions de voix qui se sont portées sur la candidature de François Bayrou, l’UDF avait le devoir de former une nouvelle entité politique. Les Français ont besoin de représentants politiques pluriels. Nous devons équilibrer les pouvoirs qui sont tous, aujourd’hui, dans les mains de Nicolas Sarkozy. L’UDF-MD devra également s’ouvrir à tous les électeurs socialistes déçus par l’échec de Ségolène Royal. La candidate socialiste a menti aux Français et aux électeurs centristes, en leur promettant qu’elle serait capable de battre Nicolas Sarkozy.
Quel sera votre rôle, dans ce nouveau parti ?
Je serai candidat à Lyon pour les élections législatives, avec l’étiquette UDF-Mouvement démocrate. Je ne sais pas encore dans quelle circonscription…
Pensez-vous qu’il y aura des ministres centristes dans le prochain gouvernement ?
C’est évident. Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy a puisé dans les thèmes de la gauche jusqu’à ceux de l’extrême droite. Il est important de rappeler que 70 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen se sont reportés sur sa candidature. Le nouveau président de la République devrait gouverner avec des ministres de gauche, du centre, mais aussi d’extrême droite.
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