Entreprises - modele économique

Bon, eh bien je commence.

J'aimerais bien avoir des vrais avis - constructifs - sur ce truc-là.

http://www.blary.com/emploi/emploi.htm

C'est un document de travail, donc un sujet de réflexion, et depuis 10 ans que je l'ai rédigé, je n'ai eu droit qu'à quelques réflexions comme quoi c'était incomplet... Comme si je ne le savais pas !
Mais surtout un silence assourdissant...

J'ai été travailleur indépendant pendant 10 ans, et ne ne vois pas pourquoi ce modèle ne pourrait pas s'appliquer aussi aux entreprises.

Je vais prendre le temps d'étudier ton document jean-luc, et je te répondrais après!

pareil ici, mais il va me falloir un peu de temps...blonditude...

Je viens de le lire rapidement.

Il y a un problème dans ton raisonnement.

Tu peux avoir un chiffre d'affaire qui reste stable ou baisse avec une augmentation des dépenses (baisse de compétivité de l'entreprise) et là plus de bénéfice, plus de cotisations sociales et le système s'écroule.

raimo a écrit:

Je viens de le lire rapidement.

Il y a un problème dans ton raisonnement.

Tu peux avoir un chiffre d'affaire qui reste stable ou baisse avec une augmentation des dépenses (baisse de compétivité de l'entreprise) et là plus de bénéfice, plus de cotisations sociales et le système s'écroule.

Non, c'est ni plus ni moins que l'équivalent actuel de l'entreprise déficitaire, sauf que ça arrive beaucoup moins vite.
C'est un cas toujours possible où il faut déposer le bilan ou se mettre en redressement judiciaire, avec dans les deux cas des licenciement à la clé.

Aucun système ne peut parer aux gros problèmes, qu'ils soient conjoncturels ou de mauvaise gestion. En aucun cas je ne propose une panacée, juste un modèle homéostatique beaucoup plus stable... mais quand même avec des limites.

Ça revient à faire prélever les charges sociales sur le résultat (ou plus justement sur la valeur ajoutée, et là on rejoint le pb de la TVA sociale).

Ça doit pouvoir marcher si c'est bien étudié, le seul problème est qu'il faut absolument tout remettre à plat...

ffjv a écrit:

Ça doit pouvoir marcher si c'est bien étudié, le seul problème est qu'il faut absolument tout remettre à plat...

Ben oui, et ne ne nie pas que ça représente un certain boulot pour passer de cette ébauche à quelque chose d'exploitable.

Où places-tu les investissements sur fonds propres ( à partir des bénéfices ) ? Et les provisions pour charges ( par exemple, une boite qui veut pas payer sur le benef organise artificiellement un déficit en faisant un petit plan social et en faisant de grosses provisions sur charges à la section " prud'hommes " ) ?

Ce sont juste des questions, je ne t'admoneste pas.

Ça fait partie des éléments à étudier.
D'un autre côté, je ne suis pas sûr que les actionnaires d'une grosse entreprise accepteraient aisément de ne pas toucher de dividendes sans qu'il y ait une bonne raison - ç.à-d. des plans en vue d'augmenter les bénéfices futurs.

En fait, en y réflichissant bien, en théorie ça ne doit pas poser de gros problèmes à inventer. La vraie difficulté, c'est de ne pas transformer ça en usine à gaz, particulièrement pour les petites boites. ( la partie administrative du small business act à la française de FB aurait-elle la possibilité de gérer ça pour les entreprises ? )

Pour les dividendes, la maison mere sait se servir autrement que par les dividendes.
Par exemple redevance sur la marque, location de locaux à la filiale ou encore un truc tip top que je ne connaissais pas, prêt pour se faire payer les dividendes à un taux tout à fait confortable. Du coup la maison mere touche les dividendes et des interets dessus. Le montage est assez malin.

Jean-Luc, ton modèle existe déjà dans des pays scandinaves et je le soutiens à 100%, en France on taxe le travail, on rend très cher les moyens "humains" de production, d'où la plainte de tous les chefs d'entreprise. Taxer le résultat me paraîtrait beaucoup plus juste et impliquerait les pouvoirs publics dans le soutien à la rentabilité des entreprises. En somme tu veux retourner comme une crêpe le système actuel avec ses perversions croissantes (comme tu le décris d'ailleurs). Juste une petite faille : augmenter le pouvoir d'achat n'augmente pas forcément la consommation de produits français, car les vêtements, les appareils hi-fi, etc... sont tous importés aujourd'hui. Tu parle de balance excédentaire, hélas personne ne t'as écouté et nous sommes aujourd'hui déficitaires, donc bel et bien rentré dans le cercle vicieux que tu annonçais. Bravo pour ta lucidité ! Mais tu ne l'as peut-être tout simplement pas "vendu" aux bons clients ta petite étude...

Moi j'irai plus loin encore que la taxation des résultats et non de la main d'oeuvre, je suis pour le retour du projet de participation de De Gaulle, où TOUT est quasiment payé par le résultat, impliquant du coup non seulement les pouvoirs publics dans la performance des entreprises françaises, mais également les salariés.

Alors Jean-Luc on est copain avec Serge Dassault.

http://fr.news.yahoo.com/18062007/5/serge-dassault-la-tva-sociale-n-est-pas-une-bonne.html

Dans ce cas précis, apparemment oui.

J'y pensais hier soir, n'y a-t-il pas moyen de coupler une TVA sociale avec un IS proportionnellement augmenté si l'entreprise en profite pour augmenter son résultat ???

Quoiqu'il arrive, usine à gaz en perspective, donc mauvais pour les PME, donc pour l'emploi. C'est de la politique économique à la petite semaine comme depuis 30 ans, rien de neuf là-dedans. Il faut penser globalement et non partir d'une mesure phare et adapter le reste au fur et à mesure qu'apparaissent les problèmes.

Un des grands chantiers que devrait entamer le MoDem (parce qu'il ne faudra pas compter sur Naboléon pour ça), ce serait d'étudier une simplification de la législation en général : on a 10 fois trop de lois, dont certaines arrivent à se contredire ! Surtout, éliminer :
1) Les usines à gaz
2) Les textes conçus uniquement dans l'intérêt de quelques-uns ou réduisant des libertés sans aucune justification (et il y en a un paquet).

A commencer par celle-ci :

http://www.clampin.com/Le-port-du-pantalon-interdit-aux

Extrait :
"La loi du 26 Brumaire an IX de la République dispose que toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation, et celle ci ne peut être donnée qu’au vu d’un certificat d’un officier de santé, explique M. Hugon dans sa lettre. Deux circulaires de 1892 et 1909 autorisent le port féminin du pantalon à vélo puis à cheval, précise-t-il"

alors mesdames les député(e)s au travail

Exact, cette loi n'a jamais été abrogée et est donc toujours en vigueur.
À l'époque, George Sand bénéficiait d'une dérogation - à renouveler tous les 6 mois !

Je soupçonne fort un certain nombre de députés, souvent issus de professions "juristes" de faire volontairement en sorte que les lois puissent être aisement contournées par ceux qui sont potentiellement leurs clients.

Ne pas abroger les lois obsolètes leur permet ainsi de justifier du besoin d'avocats et autres "conseillers juridiques" et donc de s'assurer de fournir du travail (et des honoraires) tant à leurs collègues pas encore entrés en politique qu'à eux même si jamais le scrutin universel les en éloignait.

C'est fort possible Papy, quand on sait qu'il ne reste souvent à débattre tard dans l'hémicycle que des ex-professionnels intéressés par les projets débattus, on ne peut que s'interroger sur le pragmatisme et la neutralité avec laquelle sont étudiées les lois... ou leur suppression.