JUSTICE - La présomption d'innocence malmenée

La Présomption d'innocence sans cesse bafouée par les politiques…
Les faits sont là, le moindre fait divers permet au pouvoir en place de s'exprimer à tors ou à raison afin de montrer, un, sa compassion envers les victimes, ce qui est louable, deux, affirmer son intransigeance et son sens de la justice.
Un bémol cependant : de nombreuses affaires médiatisées à outrance ont montré que ministres concernées et chef de l'Etat se ruaient sur ces faits à grands renforts de déclarations sous l'œil attentif des caméras et pas seulement celles de TF1…
Alors je ne sais si notre nouvelle ministre de la justice reprendra les termes de la loi Guigou, mais il est urgent que le principe en soit appliqué.
L'exemple de l'accident en service des gendarmes de la Creuse et les suites de l'affaire illustrent parfaitement ce sujet.
Sans rien enlever à cette tragédie qui a coûté la vie au gendarme motocycliste, on peut se demander si NS n'aurait pas encore une fois dû s'abstenir de ses commentaires sur le vif tendant à accuser immédiatement l'automobiliste concerné.
Sans enquête, sans conclusion, au mépris de la loi.
Mais ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière.
Question : n'est-ce pas là un danger réel pour chaque citoyen qui du jour au lendemain peut se retrouver en position d'accusé, sans enquête et sans faits établis, sans jugement.
Quid par exemple d'Outreau ?

En matière de justice on a parfois un bel exemple du "tout ou rien" : on m'a rapporté le cas d'un homme qui, en attendant son procès pour avoir abusé de son fils, avait conservé ses fonctions d'entraîneur de foot pour jeunes enfants... Idem pour l'éducateur de Saint-Brieuc, un jour un enfant parle et dénonce des abus sexuels, l'enquête commence mais on laisse le gars à son poste, et trois ans après, quand arrive le jugement, on se rend compte qu'il en a violé... 70 ! Je ne dis pas qu'il faut enfermer quelqu'un dès la première plainte, mais qu'on mette au moins en oeuvre des mesures conservatoires en attendant le procès, comme mettre un gars à un poste sans contact avec les enfants. C'est une troisième voie, la voie de centre, entre faire pourrir des innocents en prison ou laisser des victimes entre les mains de leur bourreau.

@yann35.
En effet, rien à ajouter. La connerie de la justice peut être reine.